ils nous pensent romantiques mais nous sommes frelatés
nous parlons les mots qui veillent, éteignent, bordent et s’endeuillent
nous cautérisons nos habitudes cruelles
des écologies noires
nous marchons entre les choses
éteintes et scintillantes

de nos poings fanés nous libérons
des semences empoisonnées
je tiens ma peine en bouquet de brasiers
un choeur d’oiseaux nous porte en orages


les terres sanctifiées n’auront jamais autant été peuplées de spectres

un grand silence

un édifice s’effondre dans la forêt

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